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L’ordre dans lequel nous donnons les poésies de Christine de Pisan est sensiblement le même que celui adopté dans tous les mss. ; nous avons d’ailleurs suivi exactement la disposition du ms, du duc de Berry, il nous a été seulement indispensable d’intercaler les pièces nouvelles heureusement retrouvées dans le ms. du Musée britannique, et de faire un simple rapprochement nécessaire à la composition du cadre du volume[1].

Les petites poésies reproduites dans les pages qui suivent forment le début de la carrière poétique de Christine, encore tout émue de son veuvage prématuré. Elles ont établi sa réputation en lui attirant de puissants protecteurs tels que la reine Isabelle de Bavière ; le duc de Berry ; la duchesse de Bourbon ; le duc d’Orléans ; Philippe le Bon, duc de Bourgogne ; Charles d’Albret, connétable de France, etc. Leur place en tête de cette édition était donc tout indiquée. Nous allons du reste passer en revue les différentes œuvres contenues dans notre premier volume et esquisser rapidement l’impression que nous a produite leur lecture.

  1. C’est ainsi que nous avons dû réunir à la fin du volume les deux Complaintes amoureuses, bien que la première de ces complaintes soit placée dans le ms. du duc de Berry après l’Épître au dieu d’amours.