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55o ARCHITECTURE HYDRAULIQUE.

pouvoient avoirdes causes différentes qu'on ne.devoit pas ranger sous lainème dénomination. Ainsi on a nommé lumîere\a cause, quelle qu'elle soit, de la sensation que produit en nous le corps lumineux, Qtcalorîquc , la cause, quelle qu'elle soit pareillement, de la ehaleur et des phénomènes qui s'y rapportent (*). On n'o- seroit pas encore assurer positivement que des découvertes pos- térieures ne nous apprennent que la lumière et le calorique sont la même chose, et ne nous fassent connoître en quoi consiste la différence apparente de leurs effets; mais il n'en est pas moins sage et avantageux de ne rien supposer au-delà de ce que l'état actuel des choses nous présente, et de mettre, dans le langage savant , des nuances qu'on pourra toujours faire disparoître quand

éu* t i.,..e.c« ra . abstraite ou métaphysique; mais on rend assez bien raison des

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bjiMiio.» ûm>c phénomènes, en regardant le calorique comme un être maté- •■^ummIm riel , un corps éminemment fluide et élastique, dans lequel tous 4^"n n 'n ! I»oit l es corps de la nature sont plongés, qui remplit l'intervalle que tÏÏr uëT 0 " k nsscnt entre elles les molécules de ces corps, se fixe quelque- fois de manière à constituer leurs parties solides , a avec eux des affinités plus ou moins grandes , desquelles résultent des combi- naisons, des décompositions, des dégagements d'une nature ab- solument analogue a celle des phénomènes semblables que les chymistes ont de tout temps observés et produits entre les diffé- rents corps (i). Ce système, si toutefois c'en est un, met dans le rang des effets les plus ordinaires et les plus connus, d'autres effets qu'on plaçoit dans une classe entièrement différente, et dont l'explication se déduisoit d'hypothèses, très ingénieuses à la vérité, soutenues encore par quelques personnes d'un grand mé- rite, mais que bientôt le monde savant placera à côté des qualités occultes de l'école péripatéticienne (2). Ainsi tous les effets de la

(*) Voyez la note ( 3 ) de l'art. (i3ia).

(1 ) l a lumière jouit de propriétés semblables ; on sait qu'elle a une grande affinité avec celui des éléments de l'air que nous avons nommé oxygène, art. (627 note), qu'elle se combine avec lui , et qu'elle contribue avec le calorique à le constituer dans l'état de gas : c'est par cette force d'affinité que la lumière dégage et réduit à l'état de g.is cette grande quantité d'oxygène , combinée dans les parties vertes des plantes , ainsi que l'ont prouvé les expériences de MM. l'ricstley , Sennebier et Ingenhouz : en maintenant ce même oxygène à différents degrés de densité dans les parties diverses du végétal , il devient le principe de «a coloration. Voyez l'ouvrage intitulé: Consid. rations sur la Chymie des végétaux, par M. liulie , page 82 et suit: et page 1 18 et stm:

( 2) 11 est peu de lecteurs qui ne connoissent , ou par eux-mêmes , ou par oui-dire , la fa- meuse théorie du phlogistique , au moyeu de laquelle on a expliqué jusqu'à ces derniers

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