SECTION I. DE LA STATIQUE. l63
acquérir la courbure nécessaire à l'équilibre : quand ensuite la maçonnerie des reins est achevée, et qu'ils se trouvent par-là plus chargés qu'ils n'étoient à l'instant du décintremcnt, alors ils s'abaissent, les parties voisines du sommet se relèvent, et tout le système se rapproche de la forme prescrite par l'épure lorsque cette forme ne diffère pas beaucoup de celle qu'exige l'équilibre (*). C'est pour vérifier à-peu-près cette différence qu'il seroit utile d'employer les formules que nous avons don- nées art.(364), et qui peuvent avoir une application avanta- geuse dans les voûtes elliptiques très surbaissées, et dans celles en arc de cercle qui n'excèdent pas 90 0 .
372. Lorsqu'une voûte est construite de manière que toutes
ses parties se contre- balancent assez exactement pour que la |» pï«w dont courbure ne soit point altérée, il est encore une condition b essentielle à sa solidité ; celle que la pierre ait une dureté suffi- J saute pour résister à la pression qu'elle éprouve. Le frottement et l'adhésion sont encore ici en faveur de la solidité; car, em- pêchant la voûte de glisser sur les joints de rupture, et en gé- néral les voussoirs de glisser sur les joints de lits, ils détruisent une partie de l'effet de la pesanteur qui tend à comprimer les voussoirs l'un contr e l'autre.
Il est donc avantageux pour la solidité, lorsqu'on calcule la compression des voussoirs, de faire abstraction du frottement et de l'adhésion ; d'un autre coté, dans les formes de voûtes en usage, les parties qui avoisinent le sommet étant les plus com- primées, nous ne considérerons ici que la pression de la clef ou d'un joint supposé au sommet (**), produite par l'action des deux parties latérales appuyées, sans frottement ni adhésion, sur les joints de rupture.
373. Nommant toujours A le profd de la voûte, a l'angle du 1 f :v " î "*[ ( : J ° n n joint de rupture et de la verticale, la pression exercée par l'ac- 1» ^"4^1 tion de la demi-voûte contre le joint vertical du sommet sera, * ouw '
en faisant attention qu'à ce point 1 = o, et en faisant abstraction du frottement,
Soit P la pression que la pierre peut éprouver, ou la hauteur d'un prisme de même matière et d'un pied quarré de base que peut supporter un pied quarré de surface de cette pierre sans s'écraser ; et soit /* la longueur de coupe de la clef, ou celle de
(*) On verra dans la suite les précautions que ces sortes de mouvements exigent pour con- server le parallélisme entre le lit d'un voussoir et le lit contigu du voussoir voisin.
(**) Ilestd'usa«e de ne jamais mettre de joint au sommet ; mais cette pratique est pour la décoration et n'intéresse point la solidité.
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