Page:De Prony - Nouvelle architecture hydraulique, Première partie, 1790.djvu/328

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3l4 ARCHITECTURE HYDRAULIQUE.

dont l'action affaiblie, jointe au poids .de la colonne nen'e', n'exercera plus sur la base ne une pression de 3a pieds d'eau. La pression de l'eau extérieure l'emportera donc de nouveau sur celle qu'éprouve cette base ne, et l'eau montera dans le tuyau d'aspiration, de la hauteur n' V, à la hauteur n" e", telle nue le poids de la colonne ncn"e", joint au ressort qui reste à I air intérieur, puissent agir sur la base ne avec une pression de 32 pieds d'eau , ainsi que cela a eu lieu pour la colonne nen'e 1 lors de la première aspiration. En baissant et élévant ainsi successivement le piston à différentes reprises, on pro- duira des effets pareils à ceux de la seconde aspiration, qu'on vient de décrire, jusqu'à ce qu'enfin l'eau s'élèvera au-dessus de la soupape T, et passera, dans le corps de pompe, au-dessous du piston. Alors en baissant ce piston, l'eau, à qui la soupape T \ empêche de redescendre dans le tuyau d'aspiration, fera lever la soupape N, et passera au-dessus du piston. A cette époque l'eau occupera tout l'espace compris depuis le piston jusqu'à la section ne; et lorsqu'on élèvera ce piston, l'eau le suivra, en passant du tuyau d aspiration dans le corps de pompe, de la même manière, et par la même raison qui la faisoit s'élever précédemment aux différentes hauteurs n'e', n"e" } etc. Le piston ainsi élevé, étant abaissé de nouveau, pressera sur l'eau inférieure renfermée dans le corps de pompe, et la pression ne pourra point se communiquer à l'eau renfermée dans le tuyau d'aspiration, pareeque la pompe T s'oppose à cette com- munication. Cette pression n'aura donc d'elle t que sur la sou- pape N qu'elle obligera de s'ouvrir , au moyen de quoi l'eau renfermée dans le corps de pompe, au-dessous du piston ,

Sassera au-dessus, et augmentera la hauteur de la colonne 'eau qui y étoit déjà. En répétant la même manœuvre, et fai- sant successivement passer de nouvelle eau au dessus du piston, on élèvera finalement ce fluide à la hauteur à laquelle on désire qu'il parvienne.

CMoniapom. 662. Il est évident que la distance de la section ne , ou de la p.int p °îw surface supérieure du réservoir, à la soupape T, qu'on nomme '•*"■ soupape dormante, doit être plus petite que 3a picus, c'est-à-dire plus petite que la colonne d'eau dont le poids mesure la pres- sion d'une colonne d'air de l'atmosphère et de même base ; car, sans cette condition, l'eau ne s'éleveroit jamais jusqu'à cette soupape. Il y a d'autres circonstances qui s'opposent à l'ascension de l'eau dans le tuyau d'aspiration , que nous exa- minerons bientôt.