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366* ARCHITECTURE HYDRAULIQUE.

les questions de l'écoulement des fluides, en admettant les dif- férentes hypothèses dont nous avons parlé plusieurs fois , hypothèses qui ont été admises par les meilleurs auteurs d'hy- draulique, et sans lesquelles, nous le répétons, il faudroit re- noncer à toute application de la théorie des lluides. Nous allons maintenant parler des expériences qui servent à rectifier les résultats donnés par cette théorie, pour les écoulements par de petits orifices, afin d'avoir des formules corrigées qui puissent être appliquées à la pratique de l'hydraulique.

Expériences faites sur l'écoulement de l'eau qui sort par des orifices ou par des tuyaux, de vases, soit entretenus constam- ment pleins , soit se vuidant librement.

Pourquoi, 824. Il résulte de ce que nous avons dit (702), que, si un E™. uUÏÎ fl^e s'écoule d'un vase par un orifice horizontal , la vitesse j* 1 Jr ,0 !*f"' e ' des moléc ules comprises dans une section horizontale, peudis- 1* m'.-mV ,;.;,„ tante de l'orifice , n'est pas la même dans tous les points de d'une l'*,'u"n cette section, et qu'elle doit être heaucoup plus grande dans iioruomaic. j es p ai -t|^ s q U i répondent verticalement à l'orifice, que dans celles qui s'éloi^ucnt de la projection orthogonale faite de cet orifice sur la section horizontale dont on parle.

On peut, sans prétendre donner une explication complète de tous les phénomènes relatifs au mouvement des fluides , se rendre néanmoins raison, jusqu'à certain point, tant de cette différence de vitesse, que des effets qui en résultent. Pour cela, il faut considérer que les molécules fluides ont une tendance commune à se mouvoir vers l'orifice : celles qui ne sont pas placées verticalement au-dessus de cet orifice, sont ohligées de s'y rendre par des directions plus ou moins obliques. Leur vitesse peut donc être décomposée en deux autres^ f une hori- • zontale, en vertu de laquelle elles se meuvent parallèlement à l'orifice, et l'autre verticale, en vertu de laquelle elles s'appro- chent du plan horizontal dans lequel est cet orifice, chacune de ces deux vitesses composantes étant plus petite que la vi- tesse absolue de la molécule. Une pareilfe décomposition doit avoir lieu pour une partie des molécules qui sont placées ver- ticalement au-dessus de l'orifice, à cause de l'action des molé- cules voisines : cependant on conçoit que la composante ho- rizontale doit être moindre, et la composante verticale plus grande pour ces dernières que pour les premières, tellement qu'on peut supposer qu'il y en a qui tendent à l'orifice sans