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SECTION V. DES MACHINES ET DES MOTEURS. 49^

sitè est la même, soit qu'on veuille détacher les surfaces après un temps quelconque de repos, soit qu'on veuille en/retenir une vitesse uniforme quelconque.

4°. Les surfaces hétérogènes , telles que les bois et les métau-x glissant l'un sur l'autre sans enduit, donnent pour leur frotte- ment des résultats très différents de ceux qui précèdent; car l'in- tensité de leur frottement relativement au temps de repos croit len- tement et ne parvient à sa limite qu'après quatre ou cinq jours et quelquefois davantage ; au lieu que, dans les métaux, elle y parvient dans un instant, et dans les bois dans quelques minutes; cet accroissement est même si lent que la résistance du frotte- ment, dans les vitesses insensibles, est presque la même que celle que l'on surmonte en ébranlant ou détachant les surfaces après trois ou quatre secondes de repos. Ce n'est pas encore tout; dans les bois glissant sans enduit sur les bois, et dans les métaux glissant sur les métaux, la vitesse n'influe que très peu sur les frottements ; mais ici, art. ( 1140), le frottement croit très sensi- blement à mesure que l'on augmente les vitesses; en sorte que le frottement croit à-peu-près suivant une progression arithmé- tique, lorsque les vitesses croissent suivant une progression géo- métrique.

Nous allons passer aux expériences sur la roideur des cordes, et nous commencerons par celles qui ont été faites avec l'ap- pareil de M. Amontons.

1174. M. Coulomb a fait fabriquer, dans la corderied'un des Exhume» principaux ports de France, avec du chanvre de premier brin, T> U c«'£i U [ trois cordes à trois torons ; les fds de carret qui forment les ^1.*^^ torons se trouvoient réduits à l'ordinaire, par les différentes ,on *- torsions données dans l'attelicr, aux deux tiers à-peu près de

leur longueur primitive : ces trois cordes sont les mêmes* qui ont servi ensuite pour déterminer, au moyen d'une poulie, le frottement des axes.

1175. Pour mettre ces cordes à-peu-près dans le même état

2ue celles dont on se sert dans la manœuvre des machines, M. loulomb, avant de les mettre en expérience, les /ît travailler

Î)endant une heure sur une poulie, afin de leur donner une lexibilité à-peu-près uniforme dans toute leur longueur.

1176. La table suivante présente les résultats des expérien- ces laites sur les trois cordes dont on vient de parler. La pre- mière colonne désigne le poids du plateau BB,yî£. ( 182 ), et de sa charge; les autres colonnes marquent, en livres et di- xièmes de livres, le double de la somme du poids du bassin