Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/225

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observer si vos occupations lui sont agréables : gardez-vous sur toutes choses, que l’envie d’amasser plus de bien ne vous fasse quitter sa main et négliger sa protection ; parce que s’il vous abandonne, vous ne ferez point de pas, que vous ne donniez du nez en terre. Ainsi, Philothée, dans les occupations ordinaires qui ne demandent pas beaucoup d’application, pensez plus à Dieu qu’à vos affaires. Et quand elles seront d’une si grande importance, qu’elles mériteront toute votre attention, ne laissez pas de tourner de temps en temps les yeux vers Dieu, à la manière de ceux qui étant sur mer, regardent plus le ciel que la mer, pour conduire leur vaisseau. Si vous en usez de la sorte, Dieu travaillera avec vous, en vous et pour vous, et votre travail vous produira toute la consolation que vous en pouvez attendre.


CHAPITRE XI.

De l’Obéissance.


LA seule charité nous rend essentiellement parfaits ; mais l’obéissance, la chasteté et la pauvreté sont les principales vertus qui nous aident à acquérir la perfection ; car l’obéissance consacre notre esprit à l’amour et au service de Dieu, la chasteté notre corps, et la pauvreté nos biens. Elles sont comme les trois branches