fessez-vous plus souvent ; communiez selon vos besoins, et de l’avis de votre Directeur ; découvrez-lui, ou à une personne fidèle et prudente, vos peines, vos tentations, toutes vos dispositions, avec beaucoup d’humilité et de sincérité ; et si vous persévérez fidèlement en ces exercices, ne doutez pas que Dieu ne vous affranchisse de restes de vos passions.
Ah ! repartez-vous, ne sera-ce point une ingratitude de rompre d’une manière si rude ! O la bienheureuse ingratitude, que celle qui vous rendra agréable à Dieu ! Non, je vous le dis de la part de Dieu ; non, Philothée, ce ne sera pas une ingratitude, mais un grand bienfait. En rompant vos liens, vous romprez ceux d’un autre ; et quoique son bonheur lui soit caché, ce ne sera pas pour long-temps : et bientôt chacun dira de son côté en action de grâces, comme David : O Seigneur ! vous avez rompu mes liens, je vous offre un sacrifice de louanges et de reconnoissance ; et désormais j’invoquerai votre nom dans une douce et entière liberté.
CHAPITRE XXII.
L’ON ne peut, sans une grande communication, ni faire une amitié, ni l’entretenir : et parce que cette communication