Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/342

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neur de cet état, que Dieu s’en serve pour multiplier les âmes, en qui il prétend se glorifier éternellement.

Hommes, conservez donc un amour tendre, sincère et constant pour vos femmes ; car c’est pour cela que la première de toutes fut tirée du côté le plus proche du cœur d’Adam ; bien loin donc que les foiblesses et les infirmités, soit du corps, soit de l’esprit, vous en doivent donner du mépris, cela même vous oblige à en avoir une compassion tendre et amoureuse, puisque Dieu les a créées telles qu’elles sont, afin que la nécessité les faisant dépendre de votre protection, les tienne dans un plus grand respect, et que vous en soyez les chefs et les supérieurs, quoi qu’il en ait fait vos compagnes. Et vous, femmes, aimez vos maris d’un amour aussi respectueux que tendre et sincère ; car le Seigneur leur a donné ce caractère de force prédominante, pour obliger la femme à vivre dans la dépendance de l’homme, comme étant un os de ses os, et une chair de sa chair. La première de votre sexe fut tirée de dessous les bras de l’homme, afin que toutes sussent qu’elles doivent se tenir sous la main et sous la conduite de leurs maris ; mais l’Écriture sainte, qui vous recommande si fort cette sujétion, vous l’adoucit extrêmement, puisque, voulant que vous vous y accommodiez avec amour, elle ordonne à vos maris de ne