Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/381

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nous plaire en telles délectations, ce propos même délibéré est un grand péché, si l’objet auquel on se plaît est notablement mauvais ; c’est un grand vice à une femme de vouloir entretenir de mauvaises amours, quoiqu’elle ne veuille jamais s’y abandonner.


CHAPITRE VII.

Les remèdes aux grandes Tentations.


DÈS que vous apercevrez une tentation, imitez les petits enfans, qui à la vue d’un loup ou d’un ours, se jètent entre les bras de leur père et de leur mère, ou du moins les appellent à leur secours : recourez ainsi à Dieu, et implorez le secours de sa miséricorde ; c’est le remède que Notre-Seigneur nous donne en ces paroles : Priez, afin que vous n’entriez point en tentation.

Si elle continue, ou si elle devient plus forte, embrassez la sainte croix en esprit, comme si vous voyiez J. C. devant vous ; protestez-lui que vous ne consentirez point à la tentation ; demandez-lui qu’il vous défende de l’ennemi, et persévérez en cette protestation et en cette prière, tandis que le combat durera.

Mais parmi ces protestations, ne considérez point la tentation, et regardez uniquement Jésus-Christ, d’autant que si vous