Page:De Smet - Lettres choisies,1875.djvu/117

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viron six milles de longueur, auxquels mes compagnons de voyage donnèrent mon nom. Nos chasseurs y tuèrent plusieurs canards. En quittant le lac, nous trouvâmes de nouveau une section de pays très-élevée, où des buttes rouges et des scories, débris volcaniques, sont répandues sur toute la surface qui s’étend jusqu’à la Fourche supérieure des Pins, Upper Piny Fork, et où des troncs d’arbres pétrifiés se rencontrent à chaque pas. Nous campâmes vers le soir au pied d’un monticule après avoir fait environ vingt-cinq milles, et nous fûmes assez heureux pour y trouver de la bonne eau. Nous nous dirigeâmes ensuite vers la rivière Sableuse à travers des plaines et des coteaux, parcourant ainsi une distance de vingt-quatre milles.

Le 27 août, nous nous trouvâmes sur les bords de la rivière à la Poudre, un des principaux tributaires de la Roçhe-Jaune. Pour y arriver, il avait fallu traverser un misérable plateau très-élevé, très-stérile, couvert d’absinthe, et sillonné de larges ravins. Nos voituriers s’en souviendront longtemps ; car ils disaient qu’on ne les attraperait plus à mener des charrettes à travers une région si abominable.

La vallée de la rivière à-la Poudre dans le voisinage des Buttes aux Calebasses, qui se trouvent en vue, a une largeur de trois à quatre milles. Quoique le sol y soit léger, la verdure y est pourtant belle et l’herbe abondante pour les chevaux.