Page:De Smet - Lettres choisies,1875.djvu/159

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de bonheur et de prospérité. Je prierai Dieu tous les jours pour qu’il daigne répandre sur vous ses bienfaits et ses bénédictions. Je n’oublierai jamais la grande bonté et l’attachement fraternel dont vous m’avez donné tant de preuves durant mon séjour en Belgique, ma patrie.

Voici la narration du long et dangereux voyage que je viens d’accomplir. Comme la besogne m’accable, je dois écrire à la hâte, currenle calamo.

Le 17 novembre dernier, jour auquel je vous fis mes adieux, ne s’effacera pas de sitôt de ma mémoire. Le lendemain je rejoignis, à Paris, Mgr  Miége avec ses compagnons. Les huit jeunes gens qui m’accompagnaient eurent seulement deux jours pour parcourir cette grande cité, ou plutôt cette foire interminable  ; ils y visitèrent les principaux monuments, les places publiques, les palais  ; puis les jardins de Versailles.

Le 21, nous arrivâmes au Havre, pour nous y embarquer le lendemain. Toute la journée fut employée à rassembler nos caisses, qui se trouvaient dans différents bureaux de la douane, et à faire tous les préparatifs pour notre voyage de mer. Le vapeur américain se trouvait déjà en rade, à deux lieues de la ville  ; un petit remor-

    trouvait en Belgique lors du décès de son frère et eut la consolation de l’assister à ses derniers moments. M. François De Smet a rempli pendant de longues années les fonctions de juge de paix à Gand, où il habite aujourd’hui, magistrat pensionné en retraite. (Note de la présente édition.)