Page:De Smet - Lettres choisies,1875.djvu/284

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l’arrangement définitif de la question de l’Orégon, ainsi que l’acquisition du Nouveau-Mexique, de la Californie et de l’Utah, ont seuls empêché, jusqu’à présent, qu’on ne fît des efforts pour éteindre les titres ou les droits des Indiens aux terres situées immédiatement à l’ouest de l’État du Missouri, et à celles qui s’étendent du côté sud de la rivière Missouri, entre les rivières Kansas et la Platte, et aussi haut que le Niobrarah ou la rivière appelée l’Eau qui court.

Deuxième question. Dans le cas où les Indiens ayant fait cession d’une partie de leurs terres demeurassent néanmoins de plein droit çà et là, sur le territoire d’un État américain, ne serait-il point à craindre qu’ils ne fussent traités ensuite avec la même injustice et la même barbarie que l’ont été les Cherokees qui, contrairement à toute convention, ont été privés de leurs possessions par l’État de la Géorgie et refoulés dans les terres du haut Arkansas  ?

Réponse. Je réponds affirmativement. Il est très-probable que, d’ici à peu d’années, des traités seront conclus avec certaines tribus relativement aux Réservations, c’est-à-dire, aux portions de leurs terres que le gouvernement des États-Unis tient à part pour leurs résidences futures. Mais quoique la lettre des traités garantisse aux Indiens de telles Réservations, vous pouvez être assuré que les besoins supposés d’une population blanche et prospère serviront plus tard de prétexte pour