Page:De Smet - Lettres choisies,1875.djvu/29

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désert lève ses mains suppliantes vers le ciel, et lui demande, dans toute la sincérité de son cœur, de connaître la vraie foi, d’être dirigé dans les sentiers qui conduisent au vrai bonheur. Tandis qu’au centre même du catholicisme,[1] les ministres du Seigneur succombent sous l’oppression, la providence de Dieu, impénétrable dans ses vues, leur prépare secrètement les vastes solitudes d’un hémisphère éloigné. Peut-être est-ce là que le divin Maître fixera son sanctuaire, et se choisira de nouveaux adorateurs, dont les cœurs simples ne feront entendre que les accents de la reconnaissance.

Je suis avec le plus profond respect et en me recommandant à vos bonnes prières,

Messieurs,
Votre très-humble et très-obéissant, serviteur,


P. J. De Smet, S. J.
  1. Il est fait allusion aux événements révolutionnaires dont Rome fut le théâtre en 1848 et à la suite desquels le Souverain Pontife Pie IX, ne se croyant plus en sûreté dans la capitale de ses États, se vit obligé de prendre la fuite le 24 novembre au soir. Il se réfugia Gaëte, dans le royaume de Naples. (Note de la présente édition)