Page:De Smet - Lettres choisies,1875.djvu/64

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situé à treize lieues de Louisville. C’est une des maisons d’éducation les plus anciennes et les plus renommées de la grande Confédération américaine  ; elle a produit plusieurs évêques illustres et un grand nombre d’hommes éminents dans le clergé et dans l’État. L’offre de l’évêque fut acceptée. Le P. Elet était alors vice-provincial. Il ouvrit, peu de temps après, un nouvel établissement à Louis-ville.


    soins, mais que de travaux importants restaient à faire  ! Ceux que réalisa la piété de l’évêque Flaget subsistent encore aujourd’hui. Sa soumission et son dévouement au Saint-Siège étaient sans bornes. Les préoccupations de son zèle et sa sollicitude apostolique s’étendirent même à la Nouvelle-Orléans et à Saint-Louis  ; grâce à ses instances, un évêché fut créé dans la dernière de ces deux villes. Il établit un Séminaire dans son diocèse, et secondé par des prêtres tels que David, Nerinckx, Elder et Byrne, des apôtres comme les dominicains et les jésuites, il eut la consolation de voir les institutions religieuses surgir comme par enchantement pour subvenir aux besoins pressants de son troupeau. Il assista, en 1829, au premier concile provincial de Baltimore, et se démit de son siège en 1832, avec l’agrément de la cour de Rome. En 1819, il avait reçu pour coadjuteur Mgr l’évêque David, mais celui-ci vint lui-même à résigner son office. Mgr Flaget fut réintégré dans la charge épiscopale. En 1834, Mgr Chabrat devint coadjuteur. Ce fut alors seulement que, pour la première fois, l’évêque Flaget put se rendre à Rome. Grégoire XVI le reçut avec la plus affectueuse estime et lui recommanda de visiter le nord de l’Italie et la France pour y faire connaître et apprécier de plus en plus l’œuvre de la Propagation de la Foi. La vie du saint évêque était on ne peut plus édifiante. Ses prières semblent avoir été favorisées souvent de grâces extraor-