Page:De Smet - Lettres choisies,1875.djvu/8

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Aussi notre intrépide missionnaire aimait-il ces pauvres Indiens avec la tendresse d’une mère ; ces Peaux-Rouges étaient devenus sa famille adoptive et l’unique objet de ses constantes préoccupations. L’amour qu’il leur portait nous donne la clef de ses fréquents voyages, et des secours matériels de toute nature qu’il sollicitait et obtenait partout en leur faveur. C’est son zèle pour leur bien spirituel qui lui faisait recruter constamment des troupes de jeunes gens au cœur généreux destinés à devenir des ouvriers infatigables dans le vaste champ du Père de famille. Comme il savait les enrôler avec tact et avec prudence ! Aussi nos contrées se sont-elles toujours signalées en répondant à l’appel sympathique de cet athlète de la foi.

Qu’elle est belle la Religion qui fait éclore de si nobles dévouements ! Étrangers aux richesses, aux honneurs, aux plaisirs de ce monde, désintéressés dans toutes leurs entreprises, nos missionnaires catholiques n’ont