ce rassemblement l’air d’une fête paisible où cliacun jouit de soi-même sans s’inquiéter de son voisin.
Jamais on ne rencontre un mendiant au milieu de cette réunion, on n’en voit point à Vienne ; les établissements de charité sont administrés avec beaucoup d’ordre et de libéralité, la bienfaisance particulière et publique est dirigée avec un grand esprit de justice, et le peuple lui-même, ayant en général plus d’industrie et d’intelligence commerciale que dans le reste de l’Allemagne, conduit bien sa propre destinée. Il y a très-peu d’exemples en Autriche de crimes qui méritent la mort ; tout enfin dans ce pays porte l’empreinte d’un gouvernement paternel, sage et religieux. Les bases de l’édifice social sont bonnes et respectables ; mais il y manque « un faîte et des colonnes pour que la gloire et le génie puissent y avoir un temple[1]. »
J’étois à Vienne, en 1808, lorsque l’empereur François II épousa sa cousine germaine, la fille de l’archiduc de Milan et de l’archiduchesse Béatrix, la dernière princesse de cette maison d’Est que
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