« MON talent n’existe plus ; je le regrette.
J’aurais aimé que mon nom lui parvînt avec
quelque gloire ; j’aurais voulu qu’en lisant un
écrit de moi il y sentît quelque sympathie avec lui.
J’avais tort d’espérer qu’en rentrant dans
son pays, au milieu de ses habitudes, il conserverait
les idées et les sentimens qui pouvaient
seuls nous réunir. Il y a tant à dire
contre une personne telle que moi, et il n’y a
qu’une réponse à tout cela, c’est l’esprit et
l’ame que j’ai ; mais quelle réponse pour la
plupart des hommes !
On a tort cependant de craindre la supériorité
de l’esprit et de l’ame : elle est très-morale
cette supériorité ; car tout comprendre
rend très-indulgent et sentir profondément
inspire une grande bonté.
Comment se fait-il que deux êtres qui se