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PENSÉES.

avec celle des autres, la crainte continuelle de déchoir de la hauteur où on se voit placé, ou de ne pas s’en rendre assez digne, tout cela, si l’on n’a pas cette véritable supériorité d’esprit qui est si rare, devient, pour les grands, une source inépuisable de troubles et de tourments, et change en malheurs mille choses indifférentes, ou qui, dans une situation médiocre, auraient été d’honorables sujets de satisfaction.


XIV.


La fortune éblouit ceux qui en sont témoins, mais rarement ceux qui en jouissent, à moins qu’ils ne soient des fous ou des sots.


XV.


Le seul véritable avantage de la fortune, et surtout des titres, c’est qu’ils en imposent assez au vulgaire pour qu’il prenne la peine de cacher à ceux qu’il