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PREMIÈRE PARTIE.

donnera une supériorité véritable aux sentiments des femmes sur ceux des hommes : c’est qu’une femme qui se respecte ne peut même concevoir la pensée d’aimer un être qui lui est réellement inférieur, et qu’il n’existe point d’homme dont l’amour ait été arrêté par cette seule pensée.


XLVI.


L’idée d’un demi-dévouement n’entre pas dans l’esprit, on pourrait dire dans les facultés d’une femme : l’homme, au contraire, accommode toujours, sans s’en apercevoir, son dévouement avec son intérêt et ses goûts ; c’est ce qui fait entre eux ce continuel mécompte de sentiments et de procédés.


XLVII.


Quels que soient nos qualités, nos mérites, nos vertus même, il n’est qu’une chose sur laquelle les hommes nous rendent entièrement justice : c’est la