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PENSÉES.


LXXI.


Il y a des âmes qui sont, pour ainsi dire, d’une texture si délicate, qu’elles se font des douleurs, des remords même, d’une foule de choses dont d’autres ne reçoivent aucune impression.


LXXII.


On éprouve dans la vie des chagrins profonds dont il est impossible de se consoler entièrement, et qui semblent rester en réserve dans l’âme, où on les retrouve toujours lorsqu’on est disposé à s’affliger.


LXXIII.


Lorsque nous avons l’âme sensible et véhémente, la mort de ceux que nous aimons est comme une terrible lumière qui nous fait apercevoir tout à coup mille torts que nous craignons d’avoir eus avec eux. Nous