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PENSÉES.

sité et la force des choses, la plupart, incapables de se conduire par elles-mêmes, inutiles à leurs maris, séduites par de prétendus amis, trompées par tout ce qui les entoure, n’acquièrent qu’à force d’erreurs la connaissance de leurs véritables devoirs : mais la faute en est aux hommes qui les élèvent, et ils ne doivent s’en prendre qu’à eux.


CLXI.


Quand on considère l’espèce de domination que, de tout temps, les hommes ont tenté d’exercer sur les femmes ; la résistance qu’elles n’ont cessé d’y opposer ; le peu de moyens qu’ils ont de se garantir de leur influence, et la parfaite compensation établie entre leurs facultés et leurs devoirs, on finit par se convaincre que toute idée de supériorité d’un sexe sur l’autre est vaine et illusoire, et que cet instinct d’autorité, qui semble inhérent aux hommes, ne leur a pas été donné pour que nous fussions dominées par eux, mais, au contraire, pour qu’ils ne fussent pas