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PENSÉES.


LXXXI.


L’homme élevé dans l’admiration ou la crainte de la puissance ne peut jamais s’en affranchir, parce que, dans les sensations comme dans le raisonnement, la nature nous a refusé les moyens de revenir sur nos pas, et de ne plus éprouver ce que nous avons éprouvé. C’est de cette source, plus encore que d’une opinion réelle, que naissent les erreurs, les excès de cet esprit de parti que rien ne peut éclairer ni même modifier, parce qu’il tient à des impressions reçues dès l’enfance, et qu’il ne dépend pas de nous d’effacer.


LXXXII.


On dévoile plus souvent encore ses opinions par son silence que par ses paroles ;