Page:De Vauban - Projet de dixme royale, 1707.djvu/183

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I. Entre ceux qui l' approuveront le moins, et qui feront tous leurs efforts pour le faire rejetter, messieurs des finances pourront bien y avoir la meilleure part. Parce que n' étant plus question de tant de fermes, ni d' aucune affaire extraordinaire, il est sans doute que leur grand nombre ne sera plus necessaire pour la direction des finances, et que ceux-mêmes qui y demeureront employez sous les ordres de monsieur le contrôleur general ; n' auront pas de grandes discussions à faire ; ce qui marque déja un grand bien pour l' etat en general.

Ii. Les fermiers generaux ne l' approuveront pas aussi, non seulement parce que les fermes seroient réduites à un trés-petit nombre ; mais encore, parce qu' il ôteroit bien des revenans bons à celles qui resteroient, et les débroüilleroit de maniere, qu' on y verroit bien plus clair que par le passé ; ce qui ne seroit pas sans quelque déchet des moyens qu' ils ont eu jusqu' icy de faire leurs affaires.

Iii. Les traitans et gens d' affaires en seront les plus fâchez, parce qu' ils n' en auront plus du tout ; et c' est ce qui leur fera trouver ce systême bien mauvais.

Iv. Messieurs du clergé ne l' approuveront peut-être pas tout-à-fait, parce que le roy se payant par ses mains, il ne sera plus obligé de les assembler, et de leur faire aucune demande, non plus qu' aux autres corps de l' etat ; la dixme