Page:De Vauban - Projet de dixme royale, 1707.djvu/83

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ut aller à dix millions, dont la dixme royale au vingtiéme, sera de : 500000 liv.

Je laisse en surséance l' article du commerce, sur lequel je serois d' avis de n' imposer que trés-peu, et seulement pour favoriser celuy qui nous est utile, et exclure l' inutile qui ne cause que de la perte. Le premier est desirable en tout et par tout dedans et dehors le royaume ; et l' autre est ruineux et dommageable par tout où il s' exerce. Il faut donc exciter l' un par la protection qu' on luy donnera, l' accroître et l' augmenter ; et interdire l' autre autant que la bonne correspondance avec les voisins le pourra permettre.

C' est pourquoy je ne proposeray rien de déterminé sur le fait du commerce, pour la conservation duquel il seroit à souhaiter qu' il plût au roy de créer une chambre composée de quelques anciens conseillers d' etat, et de deux fois autant de maîtres des requêtes, choisis avec tous les subalternes necessaires, qui auroient leurs correspondances établies dans les provinces et grandes villes du royaume, avec les principaux négocians et les plus étendus ;