Page:De Wavrin - Anchiennes cronicques d’Engleterre, tome 2.djvu/10

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[4442] SIXIÈME PARTIE, LIVRE I", 1. 3 partie de ce qui est advenu par deca, depuis, sans plus, que moy et mes freres y sommez venus, je vous pensse rleclarier ne rescripre, toutesvoyes vostre priere m’est commandement à ce que, pour vostre plaisir, je essayeray aucunes choses escripe summere- ment, par lesquelles vous aurez Yentendeínent d’au- cunes aultres touchans le bien de la chrestienté, et du resister aux maulx que les turcs on fait. Si vous plaise savoir qu’il y a maintenant six ans que nostre saint pere le Pape, Eugene quart, nous envoya* en Conslantinoble, nous xxx freres mineurs clesquelz une partie je envoyai en la cité de Tafuse, et l’autre partie je retins avecq moy en ceste cité de Constantinoble, où vous meismes avez veu nostre mo- nastere reedefyer : mais, quant au fait principal des turs dont je veuil parler, sachiez veritablement que, depuis six ans en cha que nous sommes demourans yci, en ma concience vous est certiffié, et Dieux le seet aussi, je le scai par le testnoignage des marchans venisiens et des genevois, et de mes freres qui demeurent à Andrenopoli, où est le principal siege du Turq, lesquelz freres ont dernouré illec par longtemps, que les turs, en l’espasse de six annees derrainement passees, ont ravi en terre des chrestiens plus de xm° mil chrestiens, tous fais leurs esclaves, ont mis à mort et destruis, tant des royaumes et pais de Servie, Sclavonie, Dal- machie, Valachie, Transilvanie, Bulgarie, Bosnie et, par especial, du royaume de Hungarie et de Saxonie, sans ceux qui estoient vielles gens et malades, qu`ilz ont occis et decolez pour ce qu’ilz ne les pooient emme- 7 1. En 1436. Voir la (late (le la lettre.