Page:De la Démonomanie des Sorciers (1587).djvu/381

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yeux ny bouche, ayãt griffes, and le diable presse chacun de prendre des poudres pour se venger, and chacu (05) en print pour faire mourir, hommes, fruits and bestes, and s'ils failloient deuant que retourner au sabat, il leur rõproit le col, and qu'elle ne pouuoit deriuer la poison sinon a ses plus familiers. Depose que tous estoient marquez, and qu'au lieu de la marque on ne sentoit point la piqueure: dist aussi que le diable luy bailla huit sols pour payer la taille, and que voulant tiret les huit sols qu'elle auoit enueloppez en vn linge, elle ne trouua rien, and que lors elle se repentit d'auoir esté sorciere, ainsi voit on que la fille possedee du mauuais esprit descouurit tout. Hipocrate au liure de Morbo sacro, pensoit que ce ne fust que le mal caduc: mais la differe (02) ce a esté bien remar quee par la posterité: and en Grece mesmes, depuis qu'õ apperceust les diuerses langues and diuinatiõs des assiegez: qui ne sont point en ceux qui ont le mal caduc. Et la marque aussi est euidente, and plusieurs symptomes tous differens: and ceux qui en veulent faire la preuue, i'ente (02) s les Sorciers ils disent en l'oreille du patient, Exi Dæmon, quia Ephimolei tibipræcipiunt. Soudain le patient demoniaque tõbe comme pasmé: and puis quelque temps apres il se releue, and dit des nouuelles de loing, veritables and incogneues: and cela fait, il est deliuré du Demõ: mais si c'est le mal caduc, cela n'aduient point. Lesautres qui ont le diable au corps sont Sorciers, qui ne sont point vexez qu'on apperçoiue, ou ceux qui par deuotion pensant bien faire sont saisis des Demons, pour vn te (02) ps cõme estoientles prestresses Pythiaques en Grece. On pe (02) soit Page 396