Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/180

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sincérité facilite la discussion ; ils ne dissimulent rien ; leur réponse est claire et précise : " notre siècle doute, et, dans le doute, sa religion c’est la liberté, parce que c’est le seul dogme qui permette à chacun de suivre ce qui lui plaît aujourd’hui, de le rejeter demain... etc. " ainsi la religion du siècle est d’être libre de n’avoir aucune religion. La religion du siècle est le droit pour chacun de suivre ce qui lui plaît ; et cela sans limites, sans restrictions, et autant en ce qui tient aux devoirs qu’aux croyances. La religion du siècle est la négation de toute vérité, et par conséquent de tout précepte obligatoire : la religion du siècle est l’abolition de toute loi divine et humaine, de toute morale et de toute société.

En effet, " ou la morale nous apparoît comme obligatoire indépendamment de notre intérêt personnel, et alors l’idée de devoir se montre à nous isolée et indépendante de toute autre : ... etc. "