Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/193

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religion, ce qu’ils appeloient défendre les droits du roi ; étendre leur propre jurisdiction aux dépens de la jurisdiction spirituelle, voilà le double but qu’ils se proposoient. Ils donnèrent à ces entreprises le nom de libertés de l’Eglise gallicane, et deux hommes suspects de protestantisme, Pithou et Pierre Dupuy, en composèrent un immense recueil, qu’un arrêt du conseil supprima le 20 décembre 1638, et que dix-neuf prélats, assemblés à Paris, condamnèrent l’année suivante, avec une indignation que tout le clergé français partagea. " jamais, disoient-ils, la foi chrétienne, l’Eglise catholique, la discipline ecclésiastique, le salut du roi et du royaume n’ont été attaqués de doctrines plus pernicieuses que celles qui, sous des titres spécieux, sont exposées en ces livres. " puis, après avoir qualifié de fausses et hérétiques servitudes ces libertés prétendues, ils ajoutent : " Nous assurons que ces deux volumes ont été jugés par notre commun avis pernicieux presque partout,... etc. "