Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/217

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Ainsi, ajoute Fénelon, l’Eglise ne destituoit, ni n’instituoit les princes laïques ; elle répondoit seulement aux peuples qui la consultoient sur ce qui touchoit la conscience, à raison du contrat et du serment. Or, ce n’est pas là une puissance civile et juridique, mais la puissance directive et ordinative qu’approuve Gerson. "

Il rapporte ensuite les exemples du quatrième concile de Latran et du premier concile de Lyon, où l’on voit cette puissance exercée solennellement par l’Eglise. Sur ces paroles du pape qui déclare Frédéric Ii déchu de l’empire : nous absolvons tous ceux qui sont liés à lui par le serment de fidélité, Fénelon observe que c’est comme si le pape disoit : " nous le déclarons indigne, à cause de ses crimes et de son impiété, de gouverner des peuples catholiques. Le pape use en cela de la