Page:De la transformation metallique.djvu/117

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Et resister par grande force
A sa fureur, quand il les force :
115Ainsi que le mercure faict.
Et pour mieux entendre l’effect,
Quelque metal que vous mettéz
Avecques luy, ces motz notéz,
Soudain il le difformera,
120Devorera, & mangera.
Le lyon faict en telle sorte.
Mais sur ce point, je vous enhorte
Qu’il y a deux metaulx de priz
Qui sur luy emporte le priz
125En toutale perfection,
L’un on nonme or sans fiction :
L’aultre argent ce ne nye aulcun,
Tant est il notoire à chascun,
Que si mercure est en fureur,
130Et son feu allumé d ardeur,
Il devorera par ses faitz
Ces deux nobles metaulx perfaictz,
Et les mettra dedans son ventre.
Ce nonobstant, lequel qu’y entre,
135Il ne le consumera point.
Car, pour bien entendre ce poinct,
Ilz font plus que luy endurciz
Et perfaictz en nature aussi.
Mercure est metal imperfaict :
140Non pourtant qu’en luy ayt defaict
Substance de perfection.
Pour vraye declaration