Page:De la transformation metallique.djvu/21

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Sans moy n’est rien, ne oncques fu,
355Chose qui soit soubz Ciel trouvee,
Qui par moy ne soit gouvernée.
Mais puis que tu entendz raison,
Je te vueil donner un bel don,
Par le quel, si tu veulx bien faire,
360Tu pourras Paradis acquerre,
Et en ce monde grand’richesse,
D’on te pourra venir Noblesse,
Honneur, et grande Seigneurie,
Et toute plaisance, en ta vie:
365Car en joye tu l’useras,
Et moult de nobles faictz verras,
Par celle Fontaine et caverne,
Qui tous les sept metaux gouverne.
Ilz en viennent, c’est chose clere,
370Mais de la Fontaine suis mere,
Laquelle est doulce comme miel,
Et aux sept Planetes du ciel,
Comparee est: scavoir, saturne,
Jupiter, et Mars et la Lune,
375Le Soleil, Mercure et Venus:
Entendz bien, tu y es tenus.
Les 7. planetes que jay dict
Accomparons sans contredict,
Aux sept metaulx venans de terre,
380Qui tous sont faictz dune matiere.
L’or entendons par le Soleil,
Qui est un metal sans pareil.
Et puis entendons pour l’argent,