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XIII
PRÉFACE DU TRADUCTEUR

Taverne du Globe, le 26 juillet 1659, et fut enterrée à l’église de Sainte-Brigitte. Elle laissa par testament vingt livres à l’effet de faire couler du vin par les conduites d’eau lors du retour de Charles II, qui survint peu après. »

M.  Steevens, dans ses commentaires sur Shakespeare (Twelfth Night, A. I, Sc. III) note, sur les registres de la Stationer’s Company, pour août 1610, l’entrée « d’un livre nommé les Folies de la joyeuse Moll de Bankside, avec ses promenades en vêtements d’homme et leur explication, par John Day ».

En 1611, Thomas Middleton et Dekkar écrivirent sur Moll leur célèbre comédie The Roaring Girl ou Moll la coupeuse de bourses… Le frontispice la représente vêtue en homme, l’œil oblique, la bouche tordue, avec ces mots en légende :

« Mon cas est changé : il faut que je travaille pour vivre. »

Nathaniel Field la cite, en 1639, dans sa comédie Amends for Ladies. Sa vie fut publiée en in-12, en 1662, avec son portrait en habits d’homme : elle a près d’elle un singe, un lion et un aigle. Dans la pièce du Faux Astrologue (1668), on la mentionne comme morte.

Ainsi John Day, Nathaniel Field, Thomas Middleton, Thomas Dekkar, compagnons de Shakespeare, firent des pièces sur Moll dès 1610 jusqu’en 1659. Il paraît qu’elle vivait encore lorsqu’on pu-