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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.
« Puis-je espérer, belle dame, de vous voir jeudi… ? et me pardonnez-vous de n’avoir pas été chez vous ? J’ose me flatter que vous ne serez pas aussi sévère que vous le disiez, et que vous n’aurez pas la barbarie de passer devant la porte jaune sans entrer. J’imagine que ce serait après midi, comme l’autre fois. Si ce n’est pas trop présumer encore, je me permettrais de vous demander un peu plus de temps. »

Un combat s’élève : l’enverrai-je ou non ?

Dimanche 20 juin. — La journée chez Fielding. — Achevé ma planche. — Dîné ensemble chez Tautin.

Lundi 21 juin. — Porté ma planche chez l’imprimeur. Ébauché les deux chevaux morts. — Vu Mayer[1]. — Ils veulent tous plus d’effet : c’est tout simple.

— Désappointé aux Français. J’avais un billet pour Bothwell, mais daté du 19.

Vendredi 25 juin. — Été, chez Dorcy, voir les études de Géricault. — Chez Gogniet. — Revu les Constable, etc.

— A Montfaucon. Dîné par là.

  1. Mayer, peintre, demeuré inconnu. Delacroix écrivait de Londres en 1825 : « J’ai rencontré Mayer qui gagne de l’argent, beaucoup, avec des portrait». » (Corresp., t. I, p. 106.)