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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

venu à mon atelier avec M. d’Houdetot[1]. — Hier, Drolling. — Aujourd’hui, Moïse avec Pierret et Fielding.

Dimanche 18 juillet. — Quitté l’atelier de bonne heure. — Dîné avec Henry et promené avec lui le soir, et revenu par Asnières.

Lundi 19 juillet. — Comairas venu le matin. — J’ai avancé beaucoup, quoique je ne sois resté que jusqu’à quatre heures.

Mardi 20 juillet. — Le matin, chez Soulier et Fielding. — M. de Forbin, qui m’a traité avec toute la bonté imaginable. — Gassies et M. d’Houdetot. Sa peinture m’a fait le plus grand effet y penser.

— Leblond. Assez bonne petite soirée… Parlé de pèche, de chasse, de Walter Scott, etc.

— Penser beaucoup au dessin et au style de M. d’Houdetot. Faire beaucoup d’esquisses et se donner le temps : c’est en cela surtout que j’ai besoin de faire des progrès. C’est à ce propos qu’il faut avoir de belles gravures du Poussin et les étudier. La grande affaire, c’est d’éviter cette infernale commodité de la brosse. Rends plutôt la matière difficile

  1. D’Houdetot, administrateur et homme politique, né en 1778, mort en 1859. Il cultiva avec un certain succès la peinture, qu’il avait apprise sous Regnault et Louis David, et devint en 1841 membre libre de l’Académie des Beaux-Arts.