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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

poitrail. Un More conduisait le cheval par la bride.

Le plafond seul était peint, et les côtés du pilastre intérieurement en faïence. Dans la niche du pacha c était un plafond rayonnant, etc… ; dans l’avant-chambre des petites poutres peintes.

Le troisième personnage était le fils du pacha : deux haijcks sur la tête, ou plutôt deux tours du même, à ce que je suppose ; burnous bleu foncé sur la poitrine laissant voir un peu de blanc. Pieds, tête énorme, gras de figure, air stupide.

Le bel homme à manches vertes, chemise de dessus en basin. Pieds nus devant le pacha.

Le jardin partagé par des allées couvertes de treilles. Orangers couverts de fruits et grands, des fruits tombés par terre ; entouré de hautes murailles.

Entré dans tous les détours du vieux palais. Cour de marbre, fontaine au milieu ; chapiteaux d’un mauvais composite ; l’attique des pierres toute simple : délabrement complet.

Les plafonds des niches et même des petites salles sont remplis de sculptures peintes comme la rose d’une mandoline.

Les colonnes du tour de la cour sont en marbre blanc et la cour pavée de même.

Remarqué, en retournant vers un bel escalier à droite, un bel homme qui nous suivait, l’air dédaigneux.

Sorti par la salle où le pacha est censé rendre la justice. A gauche de la porte du fond par où nous y