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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

teur ; plus loin en suivant, les cavaliers sur le ciel ; les tentes plus loin.

Promenade dans le camp le soir, contraste des vêtements blancs sur le fond.

L’iman le soir appelant à la prière.

6 mars. — A Garbia.

Parti vers 7 ou 8 heures, monté une colline, le soleil à gauche ; montagnes très découpées les unes derrière les autres sur un ciel pur.

Trouvé diverses tribus. Coups de fusil en sautant en l’air, traversé une montagne (Lac-lao) très pittoresque. Pierres. Je me suis arrêté un moment.

— Hommes sous des arbres près d’une fontaine ; hommes à travers les broussailles.

Très belle vue au haut de la montagne, demi-heure avant le campement ; la mer à droite et le cap Spartel.

Courses de poudre dans la plaine avant la rivière. Les deux hommes qui se sont choqués : celui dont le cheval a touché du cul par terre. Un surtout à cafetan bleu noir et fourreau de fusil en sautoir ; plus tard un homme à cafetan bleu de ciel.

La tribu nous suivant ; désordre, poussière ; précédé de la cavalerie. Courses de poudre : les chevaux dans la poussière, le soleil derrière. Les bras retroussés dans l’élan[1].

  1. Il s’agit ici de ces fantasias qui ont tenté le pinceau de tous les peintres qui visitèrent l’Orient. Cette première scène lui inspira une