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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

Le général en chef de la cavalerie, accroupi devant la porte des écuries. De cette porte-là en se retournant, bel effet ; le bas des murs blanchis.

Là nous retrouvâmes nos chevaux et la troupe encore sous les armes, puis nous fûmes dans un autre jardin plus agreste. Sortis par l’endroit où on met au vert les chevaux de l’empereur ; soldats et peuple nous accompagnent. L’enfant à la chemise pittoresque.

Vendredi 23 mars. — Sorti pour la première fois. La porte avec boiseries au-dessus.

Espèce de marché de fruits secs, poteries, cabanes en cannes adossées aux murs de la ville. Séparations en cannes dans les boutiques comme les treillages de jardins. Homme à l’ombre d’un chiffon sur deux bâtons. Porte fermée pour la prière. Hommes battant le mur de tapis en criant en mesure à un signal de l’un d’eux chaque fois.

Entré dans la juiverie. — Acheté des petits objets en cuivre. L’enfant à qui je donnais la main, l’homme qui a passé entre nous deux. — Au bazar ; ceinture.

Samedi 24. — Sorti pour aller à la juiverie. Homme en cafetan rouge dans le marché qui y conduit. Autre marchand de friture. Le portier de la juiverie en rouge.

Entré chez l’ami d’Abraham. Juifs sur les terrasses se détachant sur un ciel légèrement nuageux et azuré à la Paul Véronèse. — La jeune petite femme est