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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

pour être émus de nouveau ?… surtout surpris ? Se contenter des tentatives hardies, mais moins souvent heureuses, des génies quelquefois très éminents que le siècle produit. Que feront ces derniers, quand les modèles semblent n’être là que pour montrer ce qu’il faut éviter ? Il est impossible qu’ils ne tombent pas dans la recherche. »

Lundi 4 mars. — Au Louvre pour la restauration.

Vendredi 8 mars. — A l’atelier de Clésinger. Scène pitoyable avec ce butor et notre comité.

Samedi 9 mars. — Je suis accablé de toutes ces corvées successives.

— Plusieurs jours se passent à ne rien faire jusqu’au lundi 11.

Lundi 11 mars. — Repris le dernier tableau de fleurs.

A notre comité chez Pleyel à une heure.

Le soir, chez Mme Jaubert[1]. Vu des portraits et dessins persans, qui m’ont fait répéter ce que Voltaire dit quelque part, à peu près ainsi : Il y a de

  1. Dans son charmant livre intitulé Souvenirs, Mme Jaubert a écrit d’intéressantes notes sur Delacroix et ses séjours à Augerville chez Berryer : « Delacroix, aimable, séduisant, d’une politesse exquise, sans aucune exigence, jouissait pleinement à Augerville d’une sorte de vacance qu’il s’accordait. » Elle y raconte une anecdote très intéressante sur les rapports de Delacroix avec la princesse Belgiojoso.