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DE GÉOLOGIE.

L’atmosphère est un fluide immense formant une surface sphéroïde, très-élevée sous l’équateur, dont une des grandes circonférences a neuf mille lieues de circuit proche la surface de la terre, et une hauteur dont nous ne connaissons point encore les limites. Son équilibre est sans cesse troublé, et il s’y excite des courans comme dans tout fluide, dont les parties cessent d’être en équilibre ; ces courans, qui constituent les vents, transportent des masses d’air à des distances plus ou moins considérables.

Les physiciens reconnaissent ordinairement trois causes principales des vents.

« Les vents, dit Mariotte[1], sont les effets de trois causes principales et générales.

1o. Les mouvemens de la terre d’occident en orient :

2o. Les vicissitudes des réfractions de l’air par la chaleur du soleil, et de ses condensations, lorsque le soleil cesse de l’échauffer.

3o. Les vicissitudes des élévations de la lune vers son apogée, et de ses descentes vers son périgée.

La surface de la terre entraîne avec soi l’air qui en est proche, mais avec un peu moins de vitesse : ce qui doit faire ressentir un mouvement d’air d’orient en occident à ceux qui sont sous l’équateur, jusqu’à une latitude de plus de 20 degrés de part et d’autre, c’est de là que peuvent procéder les vents alizés entre les tropiques ».

Cousin a dit, dans son Traité élémentaire de physique, imprimé en 1795, page 135 :

« Le noyau de la terre se meut d’occident en orient avec plus

  1. Traité du mouvement des eaux, imprimé en 1690, et collection de ses œuvres, édition in-4o, pag. 343.