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DE GÉOLOGIE.

du Chili ; il rencontre alors le courant qui vient du pôle sud, et le ramène vers les régions équinoxiales. Mais il paraît qu’une petite partie de ce courant continue à se porter au pôle sud, comme nous avons vu qu’une partie. du courant de l’Atlantique, qui vient de Terre-Neuve, continue à se porter au Nord, sur les côtes septentrionales de l’Europe.

Les navigateurs, pour revenir de Botany-Bay, font voile vers le pôle sud pendant quelques instans, jusqu’au delà de 40 degrés de latitude, ils rencontrent le courant qui les porte sur les côtes du Chili : ils doublent le cap Horn pour entrer dans l’Atlantique.

Mais en se rapprochant des côtes du Chili, on trouve un courant de côte très-large, qui porte vers les régions équinoxiales, jusques aux parages de Lima…

Les courans que nous venons de décrire dans l’Atlantique et dans la mer du Sud, s’observent également dans l’Océan indien mais avec des modifications particulières, qui dépendent des circonstances locales.

Les côtes, qui arrêtent et devient le grand courant alizé des eaux de la mer du Sud, ne forment pas une chaîne continue comme le continent de l’Amérique. Ce courant pénètre à travers les détroits de ces îles, et peut encore se faire sentir dans l’océan indien ; il se porte sur les côtes orientales d’Afrique, celles d’Ajan, du Zanguebar, du Monomotapa…

Les vents alizés d’est, de ce même Océan, indien, influent, comme dans les autres mers, sur, ce courant des eaux. Mais on sait que ce vent alizé de ces mers est singulièrement modifié par les vents particuliers appelés moussons, qui varient suivant les saisons : ils soufflent six mois, depuis. avril jusqu’en septembre, au sud-sud-ouest, et six autres mois au nord-nord-est ; les courans des eaux y éprouvent donc les mêmes modifications.

Tous ces faits résumés qui ont été bien constaté par les navigateurs,