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DE GÉOLOGIE.


3°. Les eaux brûlantes, à la surface desquelles on aperçoit de, la flamme, telles sont les eaux de Piétra-Mola

La cause ordinaire de la chaleur des eaux thermales est assez difficile à indiquer. Comment ces fontaines conservent-elles à peu près le même degré de chaleur, pendant un grand nombre de siècles ? La fontaine de César, ou Mont-d’Or, en Auvergne, avait, il y a deux mille ans, le même degré de chaleur qu’aujourd’hui. Il en faut dire autant des eaux de Barrège…

Et vraisemblablement la chaleur de ces fontaines était la même bien des années auparavant.

On ne saurait attribuer cette chaleur à des volcans.

1°. Ces eaux contiennent des gaz hydrogènes sulfurés ; 2°. Les volcans n’ont pas toujours la même intensitée de chaleur ; 3°. Un grand nombre de ces fontaines, telles que celles d’Aix-la-Chapelle, d’Aix en Savoie, de Barrège… ne sont pas dans des contrées volcaniques.

Cette chaleur ne peut pas également être due à des substances bitumineuses en combustion ; car ces eaux ou en contracteraient de l’odeur, ou même charrieraient des matières bitumineuses, comme le font celles de Gabian, d’Amiano…

On ne peut donc rechercher la cause de cette chaleur que dans la décomposition des pyrites. On sait que dans cet état elles contractent un grand degré de chaleur, qui les fait souvent enflammer. Il s’en dégage,

1°. De l’acide carbonique ;

2°. Du gaz hydrogène sulfuré ;

3°. De l’acide sulfurique ;

4°. Du fer oxidé.

Ces acides, le sulfurique, le gaz hydrogène sulfuré, de gaz, carbonique, dissoudront le fer, le natron, et les différentes