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DE GÉOLOGIE.

ou moins gros, si on agite beaucoup la liqueur, comme le sel marin, le nitre, le sucre…, au lieu qu’il s’y forme des masses et des cristaux plus ou moins volumineux, lorsque la dissolution n’est pas agitée.


DU TRANSPORT DES BRÈCHES, DES POUDDINGS ET DES SABLES DES TERRAINS PRIMITIFS.


Ces brèches, ces pouddings, et ces sables des terrains primitifs, se trouvent quelquefois auprès des grandes masses dent ils ont été détachés.

Mais, d’autres fois, ils ont été transportés à des distances plus ou moins éloignées, et on les retrouve amoncelés, en plus ou moins grande quantité, dans différens endroits de la surface du globe.

Ces transports ont été reconnus par tous les observateurs, les Saussure, les Pallas… Ils en ont donné différentes explications.

Chambrier a donné (Journal de Physique tom. 61, pag. 251) la description de pouddings qu’il a observés dans une partie de la Suisse, et qu’il croit y avoir été transportés par des courans,

« Les plus anciens pouddings, dit-il, sont ceux qui se trouvent entre autres lieux, près Dengi dans le canton de Glaris, à Mêls, et sur les bords du lac Vallenstadt, au-dessous des montagnes calcaires, qui l’environnent. La pâte en est schisteuse ; elle renferme du quartz, des stéatites… ils ont des rapports de gisement avec ceux de la Valorsine ».

Le Rigi, et une partie du Niesen, sont formés de pouddings bien différens des premiers. Ils renferment des schistes micacés, du quartz, du mica, des jaspes rouges ou verts, des porphyres, des pierres calcaires noires, avec des veines de silex…