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enflammées, de laves en fusion, et une grande quantité d’eau. Un nuage épais enveloppe ordinairement le sommet des volcans ; les vapeurs, qui composent ce nuage, doivent donc être surchargées d’électricité, d’où s’ensuivront des éclairs, des coups de tonnerre… comme dans les orages ordinaires.

Cette électricité abondante ne peut donc être regardée comme la seule cause des commotions, ni des secousses des volcans. Elle en est elle même un effet. Mais elle produit ensuite les phénomènes ordinaires, des éclairs, des coups de tonnerre… Car les commotions souterraines produisent des effets analogues à ceux des commotions électriques.

L’action galvanique, que nous verrons être une des causes principales des phénomènes volcaniques, contribue sans doute N beaucoup à cette électricité


DES VOLCANS D’AIR.


Les observateurs rapportent avoir vu des éruptions considérables analogues à celle des volcans, mais sans aucun signe de combustion. C’est pourquoi on a donné à ces phénomènes le nom de volcans d’air. En Italie, on les appelle salce.

Dolomieu a décrit l’éruption d’un de ces volcans à Maccaluba, en Sicile. La base de la montagne paraît calcaire : elle est couverte d’une argile molle et toujours humectée. Il s’en dégage continuellement des gaz qui soulèvent cette argile, et y produisent une espèce de bouillonnement semblable à celui de l’eau qui est sur le feu.

Mais ce dégagement prend quelquefois le caractère d’un terrible volcan en activité. Le 30 septembre 1777, ce terrain fut