Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/223

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ardentes, ou une vapeur enflammée, qui est poussée à quelques archines de hauteur. On n’y remarque cependant point d’odeur de soufre ni de houille. La vapeur n’a pas plus de consistance, ni d’odeur que là vapeur étouffée d’un poële, un où le bois est entièrement brûilé. »

Il paraît par ce récit, que l’incendie de cette montagne est entretenu par des bois fossiles.

Des mines d’Anthracites pourraient aussi s’enflammer et servir d’alimens aux feux souterrains. Mais nous n’en connaissons aucune.

Toutes ces substances fossiles, combustibles, sont mélangées avec des pyrites. Ce sont elles qui s’enflamment les premières seules et sans accès de l’air. Elles communiqueront leur inflammation aux bois fossiles, aux tourbes, aux houilles, à l’anthracite.

Des substances peuvent brûler tranquillement pendant des siècles, comme le fait le Meisner, si elles sont abandonnées elles-mêmes.

Mais s’il y arrive des eaux, soit par les fleuves souterrains, soit par des crevasses qui communiquent au sein des mers, cette eau donne de l’activité au feu. Elle est réduite en vapeurs et cause les commotions, et tout le fracas des éruptions volcaniques.


LA DÉCOMPOSITION DES ALKALIS PEUT-ELLE CONTRIBUER À L’ENTRETIEN DES FEUX VOLCANIQUES ?


H. Davy vient de prouver par de belles expériences que les alkalis de la potasse et de la soude peuvent, par l’action de la pile voltaïque, être convertis en substances métalloïdes, et que