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publique au Louvre, pour soutenir cette opinion. Il renferma de l’eau dans un globe, qui avait différentes ouvertures fermées par des soupapes. Ce globe était renfermé dans un autre globe de verre. On imprima un mouvement donné de rotation à ces globes. L’eau ne sortit point de ses réservoirs. Mais on augmenta peu à peu la vitesse de rotation : alors l’eau força les soupapes et s’épancha sur toute la surface de l’intérieur du globe… Il en conclut que la même chose pouvait avoir lieu sur la surface de la terre, en supposant son mouvement de rotation accéléré.

Il n’est pas douteux que si le mouvement directe de la terre s’accélérait, les eaux de l’intérieur pourraient s’épancher sur sa surface. Mais nous avons vu que suivant les théories astronomiques adoptées aujourd’hui, la rotation du globe terrestre ne peut éprouver que de très-petites variations, et qui seraient absolument insuffisantes pour produire d’aussi grands effets.

Enfin, d’autres physiciens ont fait intervenir l’action d’une comète pour produire un déluge universel.

Newton fournit un grand argument à cette hypothèse, en disant que les comètes étaient des corps semblables aux planètes, excepté qu’elles se mouvaient dans des ellipses plus allongées.

Halley fit l’application de cette doctrine à la comète de 1680 : Il calcula que la période de cette comète devait être à peu près de 575 ans. D’où il s’en suivrait qu’elle a dû paraître en 1106 et 531 ensuite, 44 ans avant l’ère vulgaire ; puis en 619, en 1194. (Il paraît qu’Homère parle de cette apparition, Illiade, livre 4, v. 75). En 1769 et enfin en 2344, année à peu près du déluge universel rapporté par Moïse. Il y aurait peut-être une perturbation de 5 années, suivant Whiston, qui suppose que ce déluge n’arriva qu’en 2349.

Whiston suppose que cette comète aurait dû passer assez