Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/80

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de profondeur. Il y en a plusieurs les unes sur les autres. Les plus profondes où on soit parvenu sont à neuf cents pieds.

Ce sel forme de grandes masses. Plus profondément l’on pénètre dans ces salines, plus l’on rencontre le sel abondant et pur. Si l’on rencontre quelques couches de terre, elles n’ont ordinairement que deux à trois pieds d’épaisseur, et fort peu d’étendue. Toutes ces couches sont d’une glaise plus ou moins sablonneuse.

On n’a trouvé, dans ces couches, aucune substance combustible, telles que le soufre, bitume, charbon minéralisé, comme il s’en trouve dans les salines de Hall, de la Haute-Saxe, et du comté du Tirol.

On y trouve beaucoup de coquilles, principalement des bivalves, des madrepores. (Berniard, ibid., page 463.)

On y a même trouvé des dents molaires d’éléphans, et d’autres os de cet animal, suivant Deborn[1].

Le sel gemme est très-abondant en Hongrie, en Transilvanie, en Moldavie, en Valachie… Fitchel croit même que toutes ces salines communiquent avec celles de la Pologne.

L’Angleterre, l’Espagne, l’Italie, la Sicile, la Chine, l’Amérique, contiennent également beaucoup de mines de sel gemme…

Le sel gemme n’est souvent qu’en petites parcelles, comme en France, à Montmorot, à Salins… en Suisse, à Bex… ; les eaux coulant sur ces sels, s’en chargent, et donnent lieu a des fontaines d’eaux salées dont on extrait ensuite le sel par évaporation. À Bex on a fait de grands travaux

  1. Catalogue de Mlle. de Raab, tom. 1, pag. 463.