Page:Delambre - Histoire de l'astronomie moderne, tome 1, 1821.djvu/294

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2o8 ASTRONOMIE MODERNE: comète était inférieure ou supérieure à la région de la Lune, en quoi elle présentait plus de difficulté que l'étoile de 1572, à cause du mou- vement propre de la comète. 11 se servit de trois inslrumens qui pouvaient donner les minutes, un rayon astronomique, un sextant, instrument qu'il avait inventé pour mesurer des distances, et qui remplace avanta- geusement le rayon astronomique, enfin un quart de cercle azimutal. Le i3, la tète parut avoir un diamètre de 7', la queue était de 22 0 ; elle pouvait être un peu plus longue, mais l'extrémité se distinguait dif- ficilement; elle était courbée en arc et plus large vers l'extrémité que vers le milieu. Le chapitre premier renferme les observations de tout genre, et dans le nombre on remarque quelques alignemens. Dans le secoud, il fait le calcul des lieux des étoiles auxquelles la comète a été comparée. Pour changer les ascensions droites et les déclinaisons en longitudes et en latitudes, il suit la méthode d'Albategni , en prenant dans les tables le point correspondant de l'écliptique , sa déclinaison et son angle. Du reste, il ne dit pas quelles formules il emploie, ni s'il emploie la tan- gente pour l'arc de l'écliptique, mais il est à croire qu'il calculait cet arc comme les Grecs faisaient pour l'ascension droite, car il dit qu'il suit les règles de Régiomontan. Il trouve ainsi les longitudes et les latitudes des douze étoiles dont il avait besoin ; il les met en regard avec celles d'Alphouse et de Copernic. Dans une note qui suit ce chapitre, on voit qu'il a recommencé ces calculs après avoir changé ses instrumens et la manière d'observer; on voit qu'il avait des horloges qui marquaient les secondes et dont il se servait parfois pour les ascensions droites. De tout cela, il est résulté quelques corrections pour ses douze étoiles. Il y a cinq de ces correc- tions qui vont à 6', une à 5', les autres sont moindres. Au reste , il nous avertit qu'il n'a pas jugé à propos de recommencer le calcul des lieux de la comète qu'il avait établis d'après ses premières longitudes. On voit dans ce chapitre sa méthode pour les parallaxes, qui est au fond la même que celle de Ptoléméc. A la page 4 2 > on trouve un calcul d'alignemens. P (fig. 38) est le pôle de l'écliptique, A le bout de l'aile du Cygne, B le milieu de l'aile, C la luisante de l'Aigle, D la comète. BPA=5°24', BA = 6°44' ; BAP = 3i°35';