Page:Delarue-Mardrus - Toutoune et son amour.pdf/111

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ment qu’il fallait dire quelque chose d’aimable à cette Juliette qui s’occupait d’elle.

Elle tourna son visage sans couleur, leva ses yeux drôles, et demanda :

— Vous êtes la bonne, vous ?

La fille eut un sourire que retenait le respect des maîtres.

— Je suis la fille de cuisine… dit-elle.

— Ah ?… dit Toutoune sans comprendre. Et l’autre bonne, qu’est-ce qu’elle est ?

— C’est la femme de chambre.

Puis :

— Il y a aussi le chef, et puis le maître d’hôtel, et puis le mécanicien, que mademoiselle connaît déjà.

— Tout ce monde-là pour deux personnes ?… remarqua Toutoune, qui s’apprivoisait vite.

La jeune fille se mit à rire. Mais elle reprit son sérieux, tout un protocole sur la figure.

— Mademoiselle changera-t-elle de robe pour dîner ?…