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De nouveau blanche et noire comme à Paris, la femme de chambre ouvrait les rideaux, poussait les persiennes. Et devant la splendeur de l’avenue de hêtres apparue avec son soleil, son ciel et son herbe, elle sembla ne rien voir.

— Madame veut son déjeuner ?

— Non…, dit Mme Villeroy. Je ne peux pas manger…

Emportée par l’habitude, elle continua de sa voix triste :

— Préparez-moi mon bain.

Elle s’aperçut de ce qu’elle venait de dire, et haussa les épaules.

Toutoune, enfin put ouvrir la bouche. Elle allait, tout heureuse de faire plaisir, proposer le bain de siège de la tante de Gourneville. Mme Villeroy la coupa dans son élan.

— Toutoune, ma petite, il faut sortir, maintenant. Je vais commencer ma toilette.

Et le pauvre chien s’en alla, mis à la porte, ne sachant que faire de son âme.